blier une bibliographie à peu près complète serait plus que chimérique. Nous voudrions seulement pouvoir signaler les travaux de toute nature particulièrement intéressants à consulter dans l’ordre d’idées qui nous occupe ici, et le jugement de nos lecteurs sera celui que nous souhaitons, s’ils estiment, peu à peu, qu’ils n’ont pas perdu leur temps en parcourant des analyses faites à leur intention.
Vous l’avez compris, Cher Monsieur, toutes ces confidences s’adressent à vous comme un souvenir, mais elles vont aussi vers vous avec l’objet d’une requête.
Maintenant que les dieux s’en vont, les peuples s’entendraient aisément s’ils le voulaient, en supprimant l’erreur, cause du malentendu. Pourquoi votre monde musulman, en genèse de ses nations, et notre monde occidental, assez blasé sur l’esprit de nationalité pour songer à la vaste formule d’une solidarité humaine, ne sauraient-ils accorder vos aspirations et nos lassitudes. Il ne nous manque, pour nous entendre, que de nous mieux connaître.
Vous le disiez déjà, voici plus de vingt ans, à vos élèves de Médinet el-Fayoum. Mon intention, en vous le rappelant, s’explique d’elle-même. Dites bien, cher Monsieur, à tous ceux qui, comme vous, dans le monde musulman de nos jours, acclament le Savoir et l’Instruction, qu’il ne faut pas seulement nous demander, à nous Occidentaux, la science dont vous sentez le besoin. Il faut aussi nous aider à mieux connaître votre Orient immense, ses races et ses peuples innombrables, leurs institutions, leurs traditions, leurs possibilités et leurs besoins, afin que, nous connaissant mieux les uns les autres, nous nous entendions mieux.
