ciety de Calcutta, la Mohammedan Association de Cuttack, le Moslem Institute de Calcutta. Tout à coup, la nouvelle que la démission de Sir Bamfylde venait d’être donnée par lui et acceptée par le Gouvernement, changea ces remerciements en témoignages d’un vif mécontentement.
C’était au commencement d’août que le coup de théâtre occasionné par des mesures répressives contre l’agitation politique dans les écoles, venait de se produire. Immédiatement, toute l’Inde Musulmane protesta. Dès le 6 août, meeting de la Shillong Moslem Union ; le 8 août, grand meeting populaire à Dacca, où 30. 000 Musulmans acclament les protestations du Nawab de Dacca. Le 15 août, meeting des Musulmans de Khosi ; le 16, meeting de la Mohammedan Association ; puis, au Punjab, meeting de l’Anjuman i Islamia, sous la présidence de M. A. Omar et du Khalifa Pîr-Bakhsh. Le 2 septembre on se réunit de même à Hydérabad, puis à Bogra, à Chittagong, etc. Partout le même élan se traduit par les mêmes adresses de regrets et de blâme : regrets pour le Lieutenant-Gouverneur sacrifié aux Hindous, blâme pour le Gouvernement des Indes.
On ne s’en tint pas là : aux meetings de protestations succédèrent une nouvelle série de réunions, dans lesquelles les Musulmans décident, tout d’abord, d’envoyer au Vice-Roi une délégation de 36 membres, pour lui présenter leurs doléances, puis de s’organiser à leur tour, comme l’ont fait les Hindous avec leur Congrès National.
Fait curieux, le mouvement rappelle comme mécanisme celui des musulmans Russes. Il a pour premier échelon la foule des sociétés de bienfaisance, d’éducation, d’assistance mutuelle, aussi répandues aux Indes qu’en Russie, et pour second échelon les Congrès éducationnels de Dacca, d’Aligarh et de Vellore.
Il semble que les nouveaux projets soient nés à la Muslim
