Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 2.djvu/273

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Lucas, frappant encore sur l’épaule de Geronte.

Monsieu, je veux un peu la mortifier, et ly apprendre le respect qu’alle vous doit.

Géronte

Oui. Mais ces gestes ne sont pas nécessaires.



Scène III

Valère, Sganarelle, Géronte, Lucas, Jacqueline
Valère

Monsieur, préparez-vous. Voici notre médecin qui entre.

Géronte, à Sganarelle.

Monsieur, je suis ravi de vous voir chez moi, et nous avons grand besoin de vous.

Sganarelle, en robe de médecin, avec un chapeau des plus pointus.

Hippocrate dit… que nous nous couvrions tous deux.

Géronte

Hippocrate dit cela ?

Sganarelle

Oui.

Géronte

Dans quel chapitre, s’il vous plaît ?

Sganarelle

Dans son chapitre… des chapeaux.

Géronte

Puisque Hippocrate le dit, il le faut faire.

Sganarelle

Monsieur le médecin, ayant appris les merveilleuses choses…

Géronte

À qui parlez-vous, de grâce ?

Sganarelle

À vous.

Géronte

Je ne suis pas médecin

Sganarelle

Vous n’êtes pas médecin ?

Géronte

Non, vraiment

Sganarelle

Tout de bon ?