Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 2.djvu/541

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GEORGE DAIVJDIN

, LE MARI CONFONDU.

COMÉDIE EN TROIS ACTES

I66S.

NOTICE.

La prise de possession de la Franrhe-Comté, et le traité à’A^ la-GliapcUe , qui gjjantit à la France ses conquêtes des Pays-Bas, ont placé l’année 1668 au nombre des plus glorieuses années du règne de Louis X ?V. Justennent fier des grands succès qu’il venait d’obtenir, ce prince, a son retour, voulut dédommager la cour des plaisirs dont son absence l’avait privée. Une fête splendide fut organisée à Versailles, dans les jardins nouvellement créés par Le Nôtre. «On y avait réserve, dit M. Bazin, la place principale à la comédie, et Molière était chargé de la remplir. Un théâtre magnifiquement décoré, les meilleurs danseurs, les plus belles voix, de nombreux instruments et Lulli furent mis à sa disposition. Tout ce luxe royal servit comme d’entourage à sa personne et forma le cadre de George bandin. Il avait écrit la pièce et il y joua le premier rôle. » La première représentation eut lieu le’ 18 juillet 16C8. Cette fois encore le succès fut grand, et quoique cette pièce soit la seule dans laquelle Molière ait mis en scène une femme mariée qui manque à ses devoirs, personne ne fut scandalisé, ou ne fit semblant de l’être. Ce fut seulement dans le dix-huitième siècle, que George Banii’. devint, sous le rapport moral, l’objet de vives critiques. Riccoboni, qui commença l’allaque, range Cette comédie parmi celles qui ne peuvent être admises sur un théâtre où les mœurs sont respectées.

Rousseau, suivant son habitude à l’égard de Molière^ déclaoK