Page:Molière - Édition Louandre, 1910, tome 3.djvu/385

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TROISIÈME INTERMÈDE

Il se fait une entrée de ballet de quatre Amours et quatre Zéphyrs, interrompue deux fois par un dialogue chanté par un Amour et un Zéphyr.

LE ZÉPHIRE
Aimable jeunesse,
Suivez la tendresse,
1220 Joignez aux beaux jours
La douceur des amours,
C'est pour vous surprendre
Qu'on vous fait entendre
Qu'il faut éviter leurs soupirs,
1225 Et craindre leurs désirs:
Laissez-vous apprendre
Quels sont leurs plaisirs.

Ils chantent ensemble.
Chacun est obligé d'aimer
À son tour,
1230 Et plus on a de quoi charmer,
Plus on doit à l'amour.

LE ZÉPHIRE, seul.
Un cœur jeune et tendre
Est fait pour se rendre,
Il n'a point à prendre
1235 De fâcheux détour.

LES DEUX, ensemble.
Chacun est obligé d'aimer
À son tour,
Et plus on a de quoi charmer,
Plus on doit à l'amour.

L'AMOUR, seul.
1240 Pourquoi se défendre?
Que sert-il d'attendre?
Quand on perd un jour,
On le perd sans retour.