Retire-toi, te dis-je, et ne m’échauffe pas les oreilles. (Seul.) Je ne suis pas fâché de cette aventure ; et ce m’est un avis de tenir l’œil plus que jamais sur toutes ses actions.
Scène IV
Monsieur…
Attendez un moment ; Je vais revenir vous parler. (À part.) Il est à propos que je fasse un petit tour à mon argent[1].
Scène V
L’aventure est tout à fait drôle ! Il faut bien qu’il ait quelque part un ample magasin de hardes ; car nous n’avons rien reconnu au mémoire que nous avons.
Hé ! c’est toi, mon pauvre la Flèche ! D’où vient cette rencontre ?
Ah ! ah ! c’est toi, Frosine ! Que viens-tu faire ici ?
Ce que je fais partout ailleurs : m’entremettre d’affaires, me rendre serviable aux gens, et profiter, du mieux qu’il m’est possible, des petits talents que je puis avoir. Tu sais que, dans ce monde, il faut vivre d’adresse, et qu’aux personnes comme moi le ciel n’a donné d’autres rentes que l’intrigue et que l’industrie.
As-tu quelque négoce avec le patron du logis ?
Oui, je traite pour lui quelque petite affaire dont j’espère récompense.
De lui ? Ah ! ma foi, tu seras bien fine, si tu en tires quelque chose ; et je te donne avis que l’argent céans est fort cher.
- ↑ Dans Plaute, Euclion va, comme Harpagon, faire des visites continuelles à son argent.