Page:Molière - Œuvres complètes, Garnier, 1904, tome 02.djvu/14

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PROLOGUE

Scène première

Récit de l’Aurore


Quand l’amour à vos yeux offre un choix agréable,
Jeunes beautés laissez-vous enflammer :
Moquez-vous d’affecter cet orgueil indomptable,
Dont on vous dit qu’il est beau de s’armer :
Dans l’âge où l’on est aimable
Rien n’est si beau que d’aimer.

Soupirez librement pour un amant fidèle,
Et bravez ceux qui voudraient vous blâmer ;
Un cœur tendre est aimable, et le nom de cruelle
N’est pas un nom à se faire estimer :
Dans le temps où l’on est belle,
Rien n’est si beau que d’aimer.


Scène 2

Valets de chiens, et musiciens.

Pendant que l’Aurore chantait ce récit, quatre