Page:Molière - Œuvres complètes, Garnier, 1904, tome 02.djvu/17

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ebout, vite debout, dépêchons, debout.

Lyciscas
Ah ! quelle fatigue, de ne pas dormir son soûl.

Premier
Holà ? oh.

Deuxième
Holà ? oh.

Troisième
Holà ? oh.

Tous ensemble
Oh ! oh ! oh ! oh ! oh !

Lyciscas
Oh ! oh ! oh ! oh. La peste soit des gens avec leurs chiens de hurlements, je me donne au diable si je ne vous assomme : mais voyez un peu quel diable d’enthousiasme il leur prend, de me venir chanter aux oreilles comme cela. Je…

Musiciens
Debout.

Lyciscas
Encore ?

Musiciens
Debout.

Lyciscas
Le diable vous emporte.

Musiciens
Debout.

Lyciscas en se levant.
Quoi toujours ? A-t-on jamais vu une pareille furie de chanter : par le sang bleu j’enrage, puisque me voilà éveillé il faut que j’éveille les autres, et que je les tourmente comme on m’a fait. Allons ho ? Messieurs, debout, debout, vite c’est trop dormir. Je vais faire un bruit de diable partout, debout, debout, debout : Allons vite, ho, ho, ho ? debout, debout ! Pour la chasse ordonnée il faut préparer tout, debout, debout, Lyciscas, debout ? Ho ! ho ! ho ! ho ! ho.

Lyciscas s’étant levé avec toutes les peines du monde, et s’étant mis à crier de toute sa force, plusieurs cors et trompes de chasse se firent entendre, et concertées avec les violons commencèrent l’air d’une entrée, sur laquelle six valets de chiens dansèrent avec beaucoup de justesse et disposition ; reprenant à certaines cadences le son de leurs cors et trompes : c’étaient les sieurs Paysan, Chicanneau, Noblet, Pesan, Bonard, et La Pierre.


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