Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/135

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`À I MAMILGAR ET H'ANN|BA|. itu ` · veurs dans l’armée carthaginoise, oucombattaienit ai L I · toule les Celtes de l’Espagne? Ne seraient-ils pas pour _ Hannibal un premier ct solide point d’appui ?_Ne lui four- L niraient-ils pas et les approvisionnements et les recrues? Déjà il s’éta'it formellement abouché avec les·Boïes et les ~ Insubres, qui avaient promis des guides à son armée, un bonaccueil à leurs frères de race,et des vivres sur la route. · lls devaient se soulever aussitôt·que les Carthaginois auraient mis le pied surle sol de l’Italie. Les événements i ` cle l’Est n’étaient pas moins propices à l’invasion. La - I `· Macédoine, dont la `victoire de Sellasie venait de con- _' I ,solider l’empire dans le. Ptîloponnèse, était mal avec A Rome. Déméhïus de Plmros, qui, traliissaiit son alliance A avecla République, avaitpassé aux Macédoniens, et s’é- _ ` · tait vu chasser de son petit royaume, s’était réfugié à la · ,' cour du roi de Macédoine, jet celui-'ci avait refusé son _ extradition. Ou pouvait—on,_ aillen1·s que dans lesplaines du Pô,`tenter la' réunion contre l'ennemi commun des - ` · ` armées venues des bords du Bétis (Gmtdalquivtr) et du — ` _ _ i Strymon (Kara,-son ou Stroimm)? Ainsi, les circonstan- V ces désignaient l’ltalie' du Nord comme le vrai point · · ,· d’attaque: et déja, en 524, preuve nouvelle des projets — ·2:iuiv.·i.·c. L _ - sérieux cl’Hamilcar, les Romains, ai leur grand étonne- ` ‘ ment, s’éLaient heurtés, en Ligurie,' contre un détache- · - ment de soldats cartliaginois. #-On s’explique· moins A` · · bien pourquoi Hannibal préfére la voie de ter1·e à la voie _ i. de mer. Ni la suprématie navale des Romains, ni leur ` alliance avec Marseille ne pouvaient empêcher un débar? ' quement sur la cote de Gamm (Gênes) : cela se comprend · tout seul, et la suite le lit bien voir: Mais Hannibal avait à choisir entre deux écueils. Il aima mieux sans doute ne point s’exposer aux dangers inconnus d’une traversée, · aux vicissitudes d’une guerre navale, qui laissent tou- . L jours moins de prise à la prudence humaine, et'i_l pensa · ` qu’il était plus sage d’aller au-devant des Boïes et des ·