Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/146

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142 ` 1,1Vnt1 ttt, CHAPl—TliE iv Ce-utrons (la Tarentaise), les Carthaginois voient la vallée ' se resserrer peu a peu; là, il faut êt1·e de nouveau_su1· ses gardes.lQes gens du pays les attendentà la frontière (envi-·· rons de Conflans); portant des rameaux et des couronnes; A ils donnent de la viande , des guides et des otages; il ` semblc qu’on soit en territoire ami.·lVlais quand les Car- ' thaginoisont atteint le pied de'}a haute chaîne, au point ou leur chemin quitte ‘l’lsère, et, remontant un âpre et étroit détilé le long du ruisseau de la Re’0l·ttse, · s’élève peu à peu vers le col du petit Saint-Bernard, · voici que soudain les Ceutrons se jettent sur eux pa`r ' derrière, et les assaillent de flanc du haut des rochers qui enserrent la passe ii droite et ii gauche À ils espèrent · couper l’armée de ses équipages et desesbagages. Han- nibal, avec sa hnesse habituelle, les avait devinés. ll savait A qu’ils nel’avaientbien accueilli <l'abord qn’alin de ne pas voir leu1· pays ravagé, préparant d’ailleurs leur trahison, f ct comptant sur un pillage l`acile.`Dans la prévision d’unc ` attaque, il avaitenvoyé son train etsa cavalerie en avant. ljinfanterie tout entière venait derrière et couvrait la ` marche. Les projets hostiles des Ceutrons,étaient donc ` déjonés: toutefois, accompagnant l’lllf3lltGl'l8 dans sa · marche, et lançant ou roulant sur elle de lourdes pierres . _ _ du haut des rochers voisins, ils lui font éprouver des · · pertes sérieuses. On atteintenlin la `Boche blanche (elle porte encore ce nom), han te masse calcaire surplombant à l’entrée des dernières pentes. Hannibal s’y arrête et y campe, et protege durant la nuit l’ascension de ses ` _ chevaux ct de ses mulets : le jour suivant,' le combat recommence, et se continue sanglant jusqu’au sommet. · La enfin `les troupes ont du repos. On s’arrête sur u1i· hautplateau, facile à défendre [le cirque d’Htmntbat] , ' qui se développe sur une longueur de deux milles et demi (allem., environ cinq lieues), et d'ou la Doire [Daria], sortant d'un petit lac (tac Veriniey ou des Eaux rouges), .