Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/217

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_' ` LES GUERRES` D’HANNlBAL l 2l3 ` commandant., nommé aussi Mugen, se veut bravement _ déi`endre,'et comme il n’a point assez de soldats· pour ` garnir les murailles, il arme les citoyens. 0n·tente une sortie, que les Romains repoussent sans peine : puis, ne prenant pas le temps de faire_le siége en‘règle, ils don- nent l’assaut du côté de la terre, se pressant et s’élan- çant sur l’étroit passage qui joint la ville au continent. ' Ils remplacent par des«troupes fraîches_les colonnes qui se fatiguent; la petite. garnison, pendant ce temps, · s’épuise : toutefois, les. Romains jusqu’alors n’ont· pas réussi. Mais ce n’était point par la que Scipion cherchait le succès. En donnant l’assaut, il avait voulu seulement éloigner la garnison des rnurailles de mer; il aappris qu’à l`heure du reflux une partie de la plage reste a 4 ` nu, et il a disposé, de ce côté, une décisive attaque. Alors, pendantle tumulte de la lutte, à l’autre bout dela ville, un détachement muni d_’éch'elles s’elance sur lessa- bles, «là ou Neptune luijmontrele chemin, i> et est assez _ heureux pou_r trouver les murailles dégarnies. En un seul 'jour, ·la ville est prise : Magon, retranché dans la cita- dellegcapitule. Avec la capitale phénicienne, les Romains _, s’étaient emparés de dix-huit galères désagréées, de soixante-trois navires de charge, de tout le matériel Ade _` guerre, d’immenses approvisionnements en grains, de la caisse militaire contenant 600 talents (4 ,000,000 thalers ou 3,750,000 fr.), des otages de tous les Espagnols alliés de Carthage; et ils font dix mille prisonniers, parmi les- quels dix·huit gdrousiastes ou juges. Scipionpromet aux q , otages qu’ils rentreront chez eux dès que leur cité aura fait amitié avec Rome. Il emploie le matériel emmaga- siné dans Cartliagène au profit de son armée, qu’il ren- lorce et met en meilleur point. Il fait travailler, pou1· le coinpte de Rome, leur proinettant la liberté à la lin de t - la guerre,,deux mille ouvriers_trouvés aussi dans la ville; et, dans le reste de la population,,il se choisit,