Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/22

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I IB A LIVRE III, CHAPITRE I A V et de paix, un seul instant rompue, le jour où, à l’insti- ` gation des Perses, les Cartbaginois avaient de nouveau isn M-. 1.4:, attaqué les I·Iellènes (274). Après cette tentative, lapaix _ · ' avait duré jusqu’ù l'expédition atbénienne en_ Sicile tram, ' (339-3411 ). Chacun supportait son voisin tant bien ·que mal, et se contentait de ses anciennes conquêtes. -Mais quelque importantes que fussent par elles-mêmes toutes . . - les possessions de Carthage, elles avaient une` bien · a_utre valeur encore à titre de soutiens de sa puissance sur ` m··ps«·¢ maritime. ’mer. Maîtres de l’Espagne`du sud, des-Baléares, de la _ I \ Sardaigne, de la Sicile occidentale et de Malte; ein- · pêchant les progrès de la colonisation grecque sur la - _ cote espagnole orientale,'en Corse et dans la région des ' «leux·Sy1·tes ; assis eux-mêmes sur le rivage du nord de — · l’Afrique, les Carthaginois avaient fait une mer fermée , [mari: ()l(L‘lt8lt7)Zjl de la nier environnante, et monopoli- · saient les détroits occidentaux. Les autres nations n’en- I traient avec eux en partage que dans les eaux gauloiscs V . et tyrrhéniennes. Encore cet état de choses ne pouvait- il subsister qu’autant que les Grecs et les Étrusques con- . tinue1·aientà`s'y maintenir à égalité de forces l Carthage, ,- A contre ses autres concurrents, fit de suite alliance avec iismsm les Tyrrhéniens, rivaux moinsrlangereuà pourellel Après ""'° S""°°·W' la chutedes Étrusques, qu’elle ne s’était guère efiorcée deinpêclier, ainsi qu’il arrive toujours dans ces sortes tle _ coalitions forcées; après l’insuccès de la· vaste entre- _ . . prise d'Alcibiade contre Syracuse, cette dernière occupa _ · ` sans conteste le premier rang parmi les puissances grec- `, ques maritimes. Les maîtres de Syracuse, à leur tour, as- _ / pirèrent à l`empire sur toute la Sicile et`l’ltalie du sud, _` sur les mers Tyrrhénienne et Adriatique, et les Carthagi- ' nous se virent aussitôt et violemment rejetés dans les voies ` d’une politique énergique. Delongs,d’opiniâtres combats . _. È s’en snivirent entre eux et leur puissant et trop fameux ` V nomma. adversaire, Denys lülncien. (348-389), combats dont le C