LES GUERRES D’HANNIBAL 247 infanteriesur troisllignes 2 au premi_er rang se tenaient » les mercenaires carthaginois; au —second, les milices ' ` africaines et iles Phéniciens, avec le corps des Macédo- niens; au troisième, combattaient les vétéransde 'l’ar· A mée d’Italie. En avantétaient quatre-vingts éléphants : la cavalerie garnissait les ailes. Scipion partagea de même son armée en trois divisions, selon` la coutume romaine, et combina ses lignes de façon a ce que les éléphants p_ussent les traverser ou passer le long d’elles, — sans les rompre. Le succès couronna complétement ses A prévisions`: en se rejetant de côté, les éléphants mi1·ent le désordredans la cavalerie carthaginoise. Quand celle des ` Romains, bien supérieure en~nombre,grâce aux esca- - · dronsauxiliaires de Massinissa,`vin_t à l'attaque des ailes, elle en eut facilement raison, et se précipita à leur pour- suite. La lutte fut plus sérieuse au centre. Longtemps le combat demeura indécis entre les deux premières lignes des deux infanteries ennemies. Après une san- ·glante· lutte, chacune se retirant en désordre, alla cher- cher un soutien dans les secondes lignes. Les Romains ~ _ A l'y trouvèrentlfacilement: mais les milices de Carthage sc montrèrent peu sûres et timides; et les mercenaires se ·c1·oyant traliis, en vinrent auxrmains avec les Car- thaginois eux-mêmes. Hannibal s’empressa de retirer vers les ailes ce qui lui restait de ses deux divisions,.`et déploya en face de l’ennemi ses réserves de larmée d’Italie. A ce inoment, Scipion poussant sur le centre de · l’ennemi tout ce qui lui restait de sa première ligne de combat, et poi·tant ses deux autres divisions sur sa droite et sa gauche, recoinmença la bataille sui· tout le l'ront. ll veut une mêlée nouvelle avec un horrible cai·· , nage. En dépit du nombre des Romains, lesvieux soldats · i d'Hannibal ne/laehaient pas pied. Mais tout à coup ils i se virent enveloppes par la cavalerie de Scipion et par` celle delilassinissa, revenues de la poursuite de la cava-
