Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/268

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. l 264 ·· ·LIVR_E· IlI,· CHAPITRR VH; l ' I vallées et ses rochers, vrais nids des brigands, avec ses ·· · ~ habitants pauvres, alertes et rusés, il fut un excellent ` A , . _champ d’école, ou s`endurcissaient·et se formaient les I soldats et les ofïiciers des armées dela République. '· La ,,;,,,,8 _ Des guerres toutes semblables ensanglantèrent la Corse, ¤t·l¤ S¤¤¤=¤i€¤¢· etplus encore la Sardaigne, ou les insulaires se jetant . i sur les établissements de la côte, tiraient fréquemment · vengeance des mzzias effectuées par les Romainsà l’in— térieur. · ‘ · . , L’lllSÈ0lI‘8.3 conservé le souvenir de Vexpédition de _ ,77 ,,_ j__C_ Tiberius Gracchus cont1·e les Sardes (577), non point I tant parce qu’il les avait « pacifiés ¤, que_parce qu'il· I se vantait de leur avoir tué 80,000 hommes et d'avoir _ envoyé à Rome une immense multitude d'esclaves. « A vil prix comme un Sarde! ¤ était alors une plirasel proverbiale. · A - — C,,m,g,,_ Mais, en Afrique, la politique de Rome se montre à la fois étroite dans ses vues, et sans aucune générosité; · i Toute à la pensée de mettre obstacle à la résurrection I ' de la puissance de Carthage, elle tient la malheureuse ville sous une pressioirperpétuellez comme une épée I _ de Damoclès, la déclaration de guerre est constamment · suspendue sur sa tête. Voyez tout ·d’ab0rd le traité de mi, ' paix de 553. S'il laisse` aux Carthaginois leur ancien _ ` territoire, il n'en garantit pas moins à·Massinissa, leur redoutable voisin, toutes les possessions qui lui appar'· ` tenaient, a lui ou av ses ancêtres, au dedans des limites carthaginoises. Une telle clause ne semble—t—elle pas . `_ écrite exprès pourcréer les difficultésbien plutôt que , pour les aplanir? All en faut dire autant de cette autre condition imposée aux Phéniciens, de ne jamais faire à la guerre aux_alliés de Rome; en, telle sorte, que - selon la lettre du traité, ils n`avaient pas même le droit. .de repousser le Numinle lorsqu’il envahissait le territoire quileur appartenait sans conteste. Enlacés qu’i|s étaient ·