Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/275

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I - UOCCIDENT APRES LA ·P.~§IX·AVEC HANNIBAL 27l I j du cap _Pei·cé à la frontière de` Carthage (province de _ · Constantine). Le plus puissant d'entre eux. Syphax, roi ‘ de Sign [près de l'embouchure de `la Tafnaj avait `été vaincu durant la dernière guerre punique. Emmené cap- ' ' tif`_en Italie, il y était mort dans sa prison-, et la plus . - grande partie de son vaste royaume avait passé dans les I mains de Massinissa. En vain Verminrt, son' fils, qui à force d’humhles supplications avait obtenu des Romains . , I la restitution d’nne parcelle des États paternels (554)-, W vr- J··C- avait tenté de _ravir à-l’allié plus ancien et préféré de la République le titre fructueux d’exécuteur des hautes ' ` ‘ · œuvres contre Carthage; il n’avait rien pu gagner de · . _ plus. Massinissa fut donc le vrai fondateur du royaume _ M¢·$#*¤¤S#¤· numide. Choix ou hasard, jamais lîhomme qu’il fallait à ' , · _ la situation n’a été mieux trouvé, Sain et souple de corps` . jusque dans sa vieillesse, sob1·e et calme comme un Arabe, supportant sans peine les plus dures fatigues; comme lui . épiant, immobile à la même place, du,matinjusqu’au _ ` soir, ou chevauchant sans interruption vingt-quatre ' heures de suite : éprouvé comme soldat ou général dans " les vicissitudes aventureuses de sa jeunesse, et sur les V i champs de bataille de_l’Espagne; possédantà fond l’art ` ( , plus difficile d’imposer la règle dans sa nombreuse ` ` maison, et de maintenir l’ordre dans ses«états_·; égale- · ment prêt à se jeter, sans nulle honte, aux pieds d'un ` protecteur plus puissant, ou·à marcher sans pitié sur ` le corps de son ennemi plusfaible : de plus, connaissant B à fond la situation de Carthage, où il avait éte elcvé et ·. _ avait fréquenté les plus notables maisons ; rempli enfin ` . d’une haine amère et toute africaine contre ses anciens opp1·esseurs, cet homme remarquable fut |’âme du mou- »` · vement de son peuple hdans sa voie de transformationl En lui s’étaient incarnés les vertus et les vices de sa race. La fortune le secqnda en tout et lui laissa letemps d’acco1nplir son œuvre. Il mourut dans la quatre-vingt- ` '