Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/280

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. ·É76 _ ` . LIVRE -III,_ CHAPITRE VII, I _ \ régnait la paix, prenant et occupantles villes, absolu- · "meme comme les brigands de Campanie. Tellelétait l'in- . - — sécurité, la sauvagerie des régions de l’intérieur qu’on

 regardait chez les Romains comme une peine rigoureuse

` 'il’être inte1·né dans l'ouest de Carthagène, et qu’au , · . _ ` moindre trouble su1· un point de la contrée les comman—_ ilants romains dans l'Espagne ultérieure ne se mouvaient ' plus sans une escorte sûre, comptant parfois _jusqu'à six mille hommes. En veut-on une autre preuve‘Z'Em- p q puries, à la pointe occidentale des Pyrénées, formait . V une double ville grécolespagnole, ou les colons grecs V vivaient côte à côte avec leurs voisins., installés tous sur une presqu?ile séparée de la cite espagnole, du coté p · de la`terre, par une forte muraille, ils y plaçaient' chaque nuit, pou1· la garder, le tiers de leurs milices iciviques, et à la porte unique, u11 de leu1·s pl'€llll6I`S ` — magistrats se tenait à toute l1eu1·e. Nul Espagnol · _ n’avait l’entrée : les Grecs n'appo1·taient les inarchan- i dises à vendre aux_imligènes que sous bonne et solide V l 'escorte, 1 _ I Guerres — ·C’etait une rude tâche que slimposaient les Romains. °"[l° l°;R°l""l'” à vouloir dompter et civiliser q_uand même ces peuples I les Espagiwis. `turbulentsyamoureux des combats, ardents déjà à la façon du Cid, et emportésQcom1ne Don Quichotte. Mili- y V tairement parlant, l-’entreprise n’olï`rait pas de grandes ` - difïîcultés. Sans nu_l doute, les Espagnols avaient fait V voir derrière les murailles, de leurs villes ou à lasuite · i d’Hannibal, 'qu’ils n’étaient point cle—méprisables adver- . E saires ze souvent ils firent reculer ou ébranlèrent les · légions, quand leurs colonnes,d’attaque se lançaient . sur elles,_terribles_ et armées de la courte épée à deux _ tranchants que les Romains leu1· empruntèrent plus E , tard._ S’ils_avaient pu se soumettre à la discipline; s'ils _ `_ ` avaient eu quelque cohésion politique, ils eussent été . assez forts, peut-êt1‘e,É pour repousser victorieusttmeii-