. ' L·lV·l*IE'lII;·ClIAPlTÀRÉ VIII v rie, l’autre auxjenx de I,èSCI'Il1lÈ; un troisième usait les ‘ heures et l’hu_ile dc sa lampe à de frivoles études. Pen-. · ilant ce temps, en Orient, à 'Alexandrie, perdus en I J petit nombre au milieu des masses indigènes, quelques Grecs semaient pele-mêle autour d’eux,gavec d'autres · _ éléments meilleurs, leur idiome, leur. agile faconde, et leur fausse science avec leur scie11ce vraie. Mais ii. peine pouvaient-ils fournir en·nornbre··suHisant les ofliciers d’armée, les hommes politiques et ,les maîtres «l’école qui leur étaient demandés. Ils étaient trop A peu nombreux pour constituer; dans ces pays nou- veaux, une classe moyenne de pu1· sang hellénique. Dans la Grèce septentrionale,·au contraire, la Macé- l «loine`oH`rait\ encore un S«·ii«1s'i··0yau national, issu de · la race qui jadis avait- combattu à <Marathon. Aussi - i voyez avec quelle superbe~conlia1iceles Étoliens, les Acarnaniens, les Macédoniens s’avancent partout dans I — les pays·d'O1·ient. Ils se donnent 'comme gens de n1eil- leure souche et passent pour telsl Ils jouent le prin- — 4 cipal rôle dans les —cours d'Antioche et d'Alexandrie. , Est-il besoin de citer cet habitant d'Alexandrie qui, re- venant dans sa ville natale, après avoir fait un long séjour en Macédoine ou il avait pris les mœurs et le costume V du lieu, se croyait devenu un autre homme, et ne ` `voyait plus dans les Alexandrins que des esclaves? La vigueur et l’habileté, le sens national toujours vivace V avaient fait du royaume macédonien le plus puissant et leimieux ordonné des États du nord de la Grèce. L’ab- A ._ solutisme s’·y était établi, il est vrai, sur les ruines des · ,anciennes· institutions de représentation aristocratique. Toutefois, jamais ni le maître, ni les sujets ne s’y virent - dans lacondition respective qui leur était alors faite en . Asie et cn Égypte. Les Macédoniens se sentaient. par ‘ comparaison., indépendants- et libres._ Brave, ardent contre I'ennemi national quel qu`il. soit: inébranlablü
