Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 3.djvu/70

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p L 66) Ll\’lil<l lll, CHAl’l'l`liE ll U ` libre, et mit aussitôt ses vaisseaux en ligne. Cette ma- · V nœuvre obligea l'amiral romain à retirer au plus vite · ` ceux de ses navires déja entrés dans le port, et à se pré- ` parer lui-même au combat. Mais dans son mouvement · , , I de retraite il perdait le choix de la position. Assailli par ·. l’ennemi qu’il avait voulu attaquer, il avait sa ligne dé- V bordée par cinq des vaisseaux d’Atarbas : le temps lui · _ · avait manqué pour se développer complétement en par- . _ _tant du port; et d’ailleurs, il était serré de si près —_ à la côte, que ses transports ne purent ni se retirer, A V ·ni aller se placerderrière la flotte pour lui donner et en 1 recevoir secours. La bataille était perdue avant qu'elle P commençât, et la flotte de Rome, 'étroitement enve- loppee, devait tomber presque tout entière dans les à mains des Africains. Le consul évitad'êt1'e pris, en s'en· ' _ i ' t`uyant d’abord; mais il perdait quatre-vingt-treize vais- seaux, plus des trois quarts de la flotte de blocus, et I ` avec eux le noyau et l’élite de ses légions. Tel_le fut la I I première et `l'unique grande victoire navale que les Car- i thaginois-aient jamais remportée sur les Romains. · - . L I Elle eut imniédiatement de considérables 'résultats. L Lilybée cessa d’être sérieusement bloquée du côté de la ‘ mer. Les restes de ·la flotte, battus à Drépana, allèrent · L — _ bien y reprendre leur poste, niais il leur fut impossible, désormais de fermer l’entrée du port, et s’ils n’avaient eu l’appui·de l'armée·de terre, l’escadre cartliaginoise V j I A les eût pris ·ou détruits. Ainsi la folle et coupable im- ` — prudence d’un officier inexpérimenté avait anéanti en V un moment tous les avantages conquis au p1·ix de tant · 1 deflorts, apres un si long siege, et tantde sang répandu. De,i,·,,,`,,,,,, ` Les Romains possédaient encore quelques vaisseaux : U malheureusement, ce qu’avait épargné le désastre du à ' la témérité »d’un des consuls, l’inintelligence de l'autre aclxeva de le perdre. Le second consul, Lucius Jzmms · Pullus, avait mission d’embarquer 'a Syracuse les vivres i`