Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 4.djvu/37

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I LA TROISIÈME GIIERRE DE IIIACÉDOINE I . d’accord en cela avec quiconque pensait sagement pa1·ini —' les Hellènes. Ils en voulurent à Eumène, principal pro- ` 4 moteur de'l·’orage, et repoussèrent avec "insulte l'am- ' bassade solennelle envoyée par lui à la Fête rh0dienne` _ - ` du soleil. Mais ils ne cessèrent point pour cela`de faire cause commune avec Rome; et chez eux, pas plus que dans les autres » pays, le parti macédonien n’arriva à _dominer.iEn SSS, les·bonnes relations se continuèrent. ` iso av. .i.·c. encore en apparence : comme par le passé, les vaisseaux rhodiens allèrent chercher des 'céréales en Sicile. Mais ' soudain, un peu avant la bataille de Pydna, les envoyés' ` de Rhodes entrent dans le camp romain, et au même · moment se montrent .devant le Sénat. Ils déclare11t · « que leur République ne veut` plus que la guerre se I i » prolonge: elle a tué le commerce avec la Macédoinef ` » elle arrète les importations à Rhodes. Que,si l’un des . » deux adversaires se refuse à déposerles armes, Rhodes 4 — » est décidée à lu_i déclarer la guerre à son tour. A cette_ » fin déjà, elle s’est alliée avec la 'Crète et les villes b d’Asie. » Tout est possible dans les républiques ou r ` l’assemblée populaire règne et gouverne! L’intervention _ ~ ` des marchands rhodiens était démence pure, alors sur- · tout qu’ellc se produisait au moment même ou arrivait i _ la nouvelle querles légions avaient franchi les passes de . Tempé! Une explication pou1·tant se présente et peut '· . donner la clef de l’énigme. Il paraîtrait que le consul · ` ` Qdintus Marcltls, l’un des diplomates « de l’école nou-·i ’ Il ` » velle, » ayant avec lui, dans so11 camp sous Héraclée (Tempé déja prise par conséquent et occupée en force), — l’envoyé1·hodien Agtûyqlls, l’aurait comblé de caresses, · , ' etiengagé sous main à s’entremettre pour la paix. La ~· . vanité et la sottise républicaines au1·aient fait le reste. ‘ Les Rhodiens en auraient conclu que l’armée romaine _ · i perdait tout espoir. Quel beau— rôle à jouer que celui de paeificateur entre quat1·e grands États! De là des négo- _ . _ p . iv. · . ·· ·. ` ' _ 3 _