Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 6.djvu/115

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_ LITTÉRATURE ET ART · ttt cette composition si forte dans la forme, si neuve dans le _ fond, et qui, hélas! ne tit école ni chez les historiens ni chez les politiques (IV, pp. 253, 257). . Enfin, un dernier genre se produisit, qui fut fécond. 11:êm¤îr¤¤ Genre secondaire, tout individuel et éphemere, mais tou- 6 www chant encore à l’histoire, je veux parler des mémoires, des lettres missives etrdes lzarangues. Déja les principaux hommes d’État de Romeaimaient à écrire leurs souvenirs: citons Marcus Scaurus (consul en 639), Publius Rufus 115 ¤v· -1--C- (consul en ‘6·l9), Quintus Catulus (consul en 652), et 105-102- jusqu’au régent de Home, Sylla 1. Mais ces productions diverses, en dehors des matériaux précieux qu’elles conte- naient, semblent n’avoir en rien influé sur la littérature. Autrement en fut—il des lettres de Cornélie, mère des Grac- ques, aussi remarquahles par la pureté exemplaire du lan- gage, que par la hauteur des idées: elles forment la pre- miere correspondance qui ait été publiée dans Home, et lapremière œuvre littéraire sortie des mains d’une dame romaine 2. Quant aux karangues, elles conservent les · caractères de l’éloquence-catonienne : les plaidoyers des ~ avocats n'appartiennent point encore au domaine des I helles—lettres; et 'ce ne sont à~ vrai dire que des pamphlets politiques qui circulent sous le titre de discours. Toutefois, pendant le mouvement révolutionnaire, la brochure croît en étendue et en importance, et parmi d’inuombrables et · éphémères produits, il s’en trouve quelques-uns, qui, sem- ` blables aux P/zilippiques de Démosthènes ou aux pam- ' (Ces trois noms reviennent souvent au cours des guerres de Ju- I gurtha et des discordes civiles. Cicéron classe Scaurus, l’arist0crate, parmi les orateurs stoïques. ll écrivit trois Livres sur su vie (VI, p. 817). — ·Les harangues de Rufus étaient dans le genre sévère (tristi ac severo genere, v. le Brut. 29). On a conservé les titres de sept d’entre elles. Ses mémoires sont de même perdus. - Il ne nous est rien resté non plus de Catulus, le collèguepde Marius à Verceil, et de son livre de Consulatu suc et rebus gestis. Il écrivait purement (flic. de Orat. 3, 8; Brut. 35). V. suprà, p. 94, Vépigramme sur · Roscius. et p. 101. — Sur les Illém. de Sylla, V, pp. 291, 401.] ’ (V. V, pp. 41 et 51, deux citations des Lettres de Cornélie, malheureusement perdues.] _