Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 6.djvu/217

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LA RESTAURATION APRÈS SYLLA 2l3 légions : Marcius répond que ses soldats refusent de _ · _marcherQ Il envoie dire à Glabrio qu'il ait à venir prendre le commandement suprême qui lui appartient par le vote du peuple : Glabrio ne se montre pas mieux disposé à se charger d'une mission devenue par trop pénible et dange- reuse. Bon gré mal gré, Lucullus reste donc à la tete des troupes, et pour n'avoir pas à se battre à Talaura contre les Pontiques et les Arméniens, à la fois, il donne_ le signal dé marcher contre l’armée arménienne qui s’avance. Les soldats se mettent en mouvement; mais arrivés là ou se Nouvellerstmité partagent les routes d'Arménie et de Cappadoce , ils ,,Ã:fd£âÃÃÃ,_ prennent en masse par cette dernière voie, et veulent ' rentrer dans la province d’Asie. Ici les Fimbriens réclament encore leur congé, et sur l’heure; et s’ils cèdent aux instances du général et des autres corps, ce n'est qu’à la condition qu’ils seront licenciés à l’entrée de l’hiver, à moins que l'ennemi ne se montre. 1ls firent ainsi, et ils quittèrent l’armée. Mithridate put réoccuper presque tout son royaume : ses cavaliers se répandirent dans toute la Cappadoce et jusqu'en Bithynie È le malheureux roi Ariobarzane appelait en vain à son aide et Marcius, et Lucullus, et Glabrio. Telle fut l'issue étrange, incroyable presque, de cettegrande guerre, si glorieusement conduite . · ` il ses débuts; A ne voir que les actes militaires, nul général q de·Rome n’a peut-être autant fait que Lucullus avec d’aussi · minces moyens : l'élève de Sylla semblait avoir bérité du — ` talent et de la fortune du maitre. Dans de telles conditions, avoir ramené l’armée romaine intacte en Asie-Mineure, c'est là, certes, un merveilleux exploit, et autant qu’il nous est permis d’en juger, bien plus grand même que la retmlteldes dim mille racontée par Xénophon. Il s’ex- _ plique sans doute et par la solidité des soldats romains, et par la pauvreté de l'organisatiou militaire chez les Orien- taux: mais à tout prendre, il assure à l’homme qui l’accomplit un rang honorable entre les plus illustres capitaines. Que sile plus souvent on_ ne nomme point _