POMPÉE EN ORIENT 299 nombreux tétrarques de Galatie. L’un d'eux, Boyodio- Princes taras, prince trocme, allié fort actif des Romains dans la et Selgnem guerre contre Mithridate, avait reçu de Pompée la ville de Mitfzridation, jadis frontière. Venaient ensuite le prince , de Paphlagonie, Attale, qui avait ramené sa maison sur ‘ l’ancien trone des Pilœménides; Aristarque et quelques petits dynastes de Golchide; Tarc/zondimoios, qui com- mandait dans les défilés de l’Amanus, en Cilicie; Ptolémée, . fils de `Mennée,· toujours maître de Ghalcis, dans le Liban; le roi nabatéen Arétas, toujours maître de Damas; enfin ` les émirs arabes dans les pays d'en deçà et d'au-delà de l'Euphrate, Abgar en Osroène, que les Romains s’effor- çaient par tous les moyens d’attirer dans leurs intéréts, ` afin de s'en faire une sentinelle avancée contre les Parthes , · Sampsicerame à Hémésa, Alchaudonios le Rhambéen , émir aussi a Bostra [dans le Hauran]. Mentionnons encore Piinœspiems. · les chefs spirituels à qui souvent _en Orient peuples et _ pays obéissaient comme à des potentats temporels. Les ' Romains, dans cetteterre promise du fanatisme, se gar- dèrent prudemment de toucher à leur autorité solidement V enracinée, comme i_ls se garderent de toucher aux trésors des temples: tels étaient le grand-pretre de la déesse- _ mere à Pessinonte, et les deux grands-prétres de la déesse Ma, dans la Comane cappadocienne` (sur le haut Sams), et dans la ville pontique de Comana (Gümenek, près de · Tokai) : dans le lieu de leur résidence, ils ne le cédaient qu’au roi en pouvoir; et l'on conte que chacun d’eux, ' dans des temps bien postérieurs, possédait encore de grands domaines avec droits de justice, et quelque six · mille esclaves. Pompée donna la grande prétrise de la ville _ pontique a Archélaos, fils de ce général du même nom qui, fuyant Mithridate, avait jadis été joindre les Romains. Dans · le district cappadocien de la Morimène [sur l’Halys], on rencontrait aussi à Vénasa le grand pontife de Jupiter, dont les revenus se montaient à 15 talents par an [23,300 tizal. I _ = 87,375 fr,]. N’oublions ni « l’archiprélre etseigneur »
