r [ 328 V r LIVRE V, CHAPITRE V d'Italie. Il va de soi, d’ailleurs, qu’en écrivant sur le dra- J peau de l’insurrection le mot de leur programme, la suppresion des dettes, ils verront accourir en foule les ` recrues fournies par une jeunesse totalement dépravée. · sa sv. .1.-0. En décembre 688, ainsi le disent les récits du temps, — les chefs du complot crurent saisir lÉoccasion d’éclater. ea. · Les deux consuls élus pour 689, Coméllus Sylla, et L., pggmièp Publius Aulronius Pœtus venaient d’etre convaincus en °°"‘*’l°‘é°"°“°‘ justice du crime de corruption électorale; et aux termes de la loi, ils avaient encouru la déchéance de leur expec- tative. Ils entrent tous deux dans la conspiration. Les A conjurés décidèrent que ces hommes, de gré ou de force, monteraient sur les siéges consulaires : ce qui, pour les démocrates, revenait à s’emparer du pouvoir supreme. Ils as. devaient donc, le lër janvier 689, jour où les nouveaux con- ' ,· suls inaugureraient leur magistrature, assaillin en armes la Curie, massacrer les consuls sortants et tous les autres _ personnages marqués pour l’hécatombe, et proclamer ' Sylla et Pœtus, après annulation par le peuple de la sen- tence qui les condamnait. Crassus alors prendrait la ‘ _ dictature: César serait fait maître de la cavalerie, avec mission, sans doute, de mettre sur piedune force militaire - imposante, pendant que Pompée était au loin, guerroyant _ dans le·Caucase. Capitaines et soldats, tous etaient achetés, V tous avaient le. mot d’ordre. Catilina, posté au jour ûxé · en un lieu voisin de la Curie, n'attendait plus que le signal que Cesar, sur un mouvement de Crassus, allait soudain V lui transmettre. Il altendit en vain : Crassusne parut pas à la séance où tout se devait décider, et cette fois l’insur- rection projetée avorta. On arreta un nouveau plan de meurtre, et sur une plus vaste échelle, pour le 5 février: il ne put s’exécuter davantage: Catilina, dit-on, aurait donné le signal avant que les bandits commandéspour le massacre ` _ ne fussent tous arrivés. Le complot transpirait. Le gou- · ` vernement n’osait point attaquer les conjurés face à face : il se contenta de donner des gardes aux consuls; et à '
