Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 6.djvu/385

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SECONDE COALIT10N 3'81` nistration, On glorifiait d'ailleurs les vertus exceptionnelles de l’homme : lui seul semblait digne d'une aussi délicate fonction : lui seul saurait, sans fraude et sans vol, opérer la rentrée des trésors de la couronne de Chypre. L’une et l'autre motion portaient ce cachet de déférence respec- tueuse et de froide ironie, que César observait dans tous . ‘ ses rapports avec le Sénat. Les deux motions passèrent sans résistance. En vain, laplupart des sénateurs, par protestation vaine contre la ilétrissure et la raillerie jetées sur leur' conduite dans l’affaire de Catilina, se montrèrent _ _ en public vetus d’habits de deuil : en vain Cicéron (son humilité venait trop tard!) demanda grace à genoux à A ` Pompée : il lui fallut prendre le chemin de l’exil, · avant meme le vote de la loi quile chassait de sa patrie (avril 696). Caton, de son côté, se garda d'attirer sur lui- sa av, J.·c. _ même, par un refus inopportun, des mesures plus sévères; ilaccepta la mission offerte, et fit voile vers l’0rient (p. BH); On avait pourvu au plus pressé : César put enfin · quitter l'Italie, et se consacrer à une grande œuvre. A