Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/321

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U I PH ARSALE » 317 militaire commandait d’en venir sans tarder au combat ~ décisif : mais plus encore que la raison militaire, l’impa- tience, qui est le propre de toute émigration, se faisait W jour 'dans le conseil 1, officiers 'nobles et gens du beau monde à la suite de l’armée, tous voulaient la bataille. A leurs yeux, depuis les affaires de Dyrrachium, le triomphe . V de leur parti était chose accomplie 1 déjà l'on se disputait le Grand-Pontiiicatau lieu et place_ de César; déjà l'on donnait commission à Rome de louer les maisons voisines — du Forum, en vue·des élections futures!. Et Pompée, · s’il hésitait à attaquer, c’est qu’il voulait commander plus · . longtemps à la foule des prétoriens et des consulaires : _ c’est qu’il voulait se perpétuer dans son rôle d’Aga- ·. memnonl — Pompée céda. César ne croyait point qu’il en adviendrait ainsi ; il avait projeté un mouvement sur _ I le flanc de l’ennemi, et se disposait à marcher sur Sco- · tussa : mais, voyant les Pompéiens faire leurs prépa- . ratifs, et lui offrir le combat sur la rive gauche, il rangea aussitot ses légions.- Ainsi fut livrée la bataille de Phar- , sale (9 août 706), sur le même lieu, ou 200 ans avant, 48 av. .1.-0. _l’épée de Rome avait conquis l’Empire de l’0rient (III, , p. 324). Pompée tenait sa droite appuyée à l’Enipée. César, en face de lui, assurait sa gauche sur le terrain coupé en avant du ruisseau : les deux autres ailes enne- mies s’étendaient dans la plaine, couvertes chacune par la cavalerie et les troupes légères. Le plan de Pompée · était simple. Tenir son infanterie sur la défensive : lancer ` sa cavalerie sur les faibles escadrons qui lui faisaient face, mêlés à des fantassins légers, selon la mode des _· Germains. Une fois ceux-ci enfoncés· et dispersés,. il tournerait et prendrait à dos ‘l’aile droite des Gésariens. Son infanterie, en effet, soutint bravement_ le choc de César: au centre la bataille était indécise. Labiénus, ‘ lP1ut.‘·P0mp. 66. -— Favonius craignait, si l'on tardait, de ne V point aller, durant l‘été, manger des figues à Tusculum '(Plut. - Pomp. 67). ` _ — I _