Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/133

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VIEILLE RÉPUBLIQUE, NOUVELLE MONAHCHIE 1*21 ' ·charit`é,` avec son. tribut d'aumônes. Les volieres et·les piscines des riches étaient de· fort coûteuses fantaisies. Àu · dehors comme au dedans, la villa avaitpris des propor- tions telles, qu’on'estimait tel colombier _a 400,000 HS (7,600 t/tal. = 24,500 fr.) au moins; que l’engraissement des animaux était passé ai l’étatde science; que le fumier des volieres entrait en compte dans les produits ruraux; qu’un seul marchand ,d’oiseaux put un jour livrer ai la fois ' 5,000 grives vivantes (on en pratiquait aussi l'elevage)., a 3 deniers (21 silbergr0s,=environ~2 fr. 20 ‘c.)'la pièce; qu’un poissonnier put livrer jusqu'à 2,000 murenes en u`ne fois; et qu'enfin on tira 40,000 HS (3,050 l/tal; =‘ 41,444 fr. 50- c.) de la vente du poisson des Viviers de Lucius Lucullus, à la mort de celui-ci. Certes, en de telles ‘ ` occurrences,,il etaitfacile ai l’liomme d’aITaires intelligent de réaliser de gros bénéfices sur une mise de fonds relativement mince. Aux environs de Faléries, on cite tel petit éleveur d’abeilles, proprietaire d’un jardinet et de plates—bandes de thym, de moins d’un arpent, qui se 1`ai¥ sait un revenu annuel -en miel d’au moins 40,000 HS (760 t/ial. : 2,850 fr.) C’était à quiaurait les plus beaux ' fruits: 'si bien que souvent dans les villaseélégantes, le frucluarium, avec ses tablettes de marbre, servait de salle L ai manger-: le maitre y etala plus d’une fois, comme produitsde son cru, des fruits achetés au dehors: A cette époque, on planta les eerisiers venus d’Asie-Mineure: les ` vergers d’ltalie se parerent de bon nombre dautres arbres 4 ai fruitexotiques. Les potagers, les parterres de roses et de ` violettes du Latium et de la Campanie étaient d’un grand ` rapport; et le « marché friand_ » (forum cupeclinis 1), _ - près dela voie sacrée, ou se vendaient les fruits, le miel _ et les couronnes de fleurs, avait son importance dans la _' vie des citadins. de Rome. En somme, et telle qu'elle se A comportait, 1’économie rurale,_adonnée au regime plan- . ‘ [Varr. de Ling. l. 5, 32, lil.] — -