VlElLLE REPUBLIQUE, NOUVELLE MONARCHIE ma · bien conduite, à une époque ou tout lui profitait, progrès général intellectuel et ampleur des capitaux, arrivait a des résultats bien autrement brillants qu’au temps de l’antique ‘ régime rural 1 elle débordait même au—delà des frontières de la Péninsule, l’agronome italien s’en allant jusque dans les provinces, exploiter`de vastes parcours avec son bétail nomade, ou les mettre en champs de céréales. R · Bàti sur les ruines dela petite culture, le systeme ;§C,,,,,,,mc grand-domanier avait démésurément, et contre toutes les d“ °"l°"““É· saines lois, prospéré 2 par suite, à côté de lui, le régime de R l’argent sÉétait développé d’une façon inouie_. Le trafiquant _ · italien Rrivalisunt d’eiforts avec le juif, avait inondé les provinces etles Etats clients: puis, bientôt, tout le capital avait reflué. Apres tout cequenousvenons de dire, un seul fait suffira pour caractériser la situation: surle mar- · ché de Rome, le· taux régulier de_ l’intérêt de l’argent V étaittombé à 6 pour O/O l’an, c’est-à-dire_a lamoitié du cours moyen dans toute l’antiquité. _ · Des qu’ils avaient pour assiette unique le capital et la Mauxmm. · spéculation, l’agriculture et l’économie mercantile ne pou- vaient qu’aboutir aux plusfunestes inégalités dans la dis- tribution des fortunes. Durant cette dernièreépoque de la R République, Rome réalise l’image dlune société composée de millionnaires et_de mendiants; et jamais systeme peut- ~ — _ R être ne mérita mieux l’accusation banale dont il a été fait abus tant de fois : jamais, nepse vit mieux en relief ce R caractere dominant de l’État à esclave, l’homme riche, qui R vit de la sueur de ceux dont il est le maitre, nécessaire- R ment et toujours personne respectable; lepauvre, qui vit du · travail de ses mains,,nécessairement_personne vile dans_ tous les rapports de~ la _vie publique et privée. Il y a là . ` comme Rune loi fondamentale qui s’affirme avec une impi- ` toyable et incontestable sûreté 1. De classemoyenne, dans R , R ‘ Quoi de plus frappant que-les distinctions posées par Cicéron ` . lui-méme, en son traité du Devoir (dc offic. l, 42) z, «'Parmi les
