A 150 LIVRE V, CHAPITRE XI debout de la population rurale ressentirent immédia— U tement le bienfait. Les. travaux publics entrepris par le nouveau monarque n’étaient point confinés dans Rome, — il voulut _qu’ils profitassent encore à l’Italie: il fit ` tracer une route commode, qui partant de Rome, et abou- tissant à l’Àdriatique par les cols de l’Apennin, devait .faciliter le trafic intérieur; il prépara l’épuisement du lac Fucin , dans l’intéret de l’agriculture du pays _ marse 1. Ailleurs, il touche directement au système economique. Il oblige les éleveurs de bétail italique ii ` avoir _le tiers au moins des gardiens de 'leurs troupeaux ' I en hommes nes libres et adultes, arrêtant du même ` V couple recrutement du banditisme, et rouvrant une car- · , rière au prolétariat libre 2. · . nistiitums Venait la question agraire à 'laquelle déjà, au temps d° t°"“' de son-premier consulat, César avait du toucher (VI, p. A ` ' 374). Ici,` plus prudent que Tibérius Gracclius, il se ' garda de tenter la restauration à tout prix dela classe . » , . agricole, même au prix d’une révolution contre la pro- " priété se dissimulant sous des _cauteles'juridiques. Pour _ lui, comme pour toutautre politiqueserieux, la première, la plus inviolable des maximes d’Etat réclamait avant tout , _ la sécurité de_ la propriété ou de ce qui vaut comme tel dans l’opinion publique. Sur ce terrain nettement déli- _ mite, il s’efi'orça seulement de préparer l’essor des petits · domaines italiques: la question vitale à ses yeux était là. i _ 11 se mit à l’œuvre activement. Les possessions privées, qu’elles fussent à titre de propriétaire, ou de censive beré— _ . ditaire, qu’elles remontassent à Gaius Graccus ou à Sylla, illes respecta toutes indistinctement. ll en agit autre-A · ment avec le domaine italien de la République , avec les nombreux immeubles, appartenant de droit à l’Etat, et · . V demeurés aux mains des corporations sacrées: là il pro- ‘ lSuel. Cœs. 44.] _ A _ 2 [Suet. Cœs. 42. App. b. c.' I. 8.]
