Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/213

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L'éducation de la jeunesse continue à se mouvoir dans le programme, ailleurs décrit, de la précédente époque, dans les humanités comprenant les deux langues 1. Toutefois plus le temps marche, et plus le monde romain, dans sa culture générale, va s'assujettissant aux formes instituées par les Grecs. On délaisse les exercices de la balle, de la course et de l’escrime, pour la gymnastique perfectionnée de la Grèce ; et s’il n’existe point encore d’établissements publics en ce genre, on ne rencontre déja plus de villa élégante qui n’ait sa Palœstre a coté de ses Thermes ? Que si l’on veut pousser plus loin, et se demander

savants hommes de son temps, quoique Aulu Gelle lui reproche aussi le défaut de clarté dans le style et l’exposition (.»Etas JU. Ciceronis et C. Cœsaris doctrtnçzrum multi/ormium`variarumque artium quibus humanitas erudita est, cutmina habult M. Varro- nent et P. Nigidlum. Ntgidianœ autem commentationes non _ s proinde in vulgus ezeunt et obscuritas sublilitasque earum, tanquam parum utilis, derelicla est. Noct. att. 19. 14). M. Egger · (Latin. serm. velust. rellq. pp. 59 et s.) a réuni quelques frag- ments de Nigidius disséminés dans les livres des granimairiens pos- térieurs, dans A. Gelle surtout. —~ Quant à scs recherches~sur la . physique et la philosophie, V. entre autres le témoignage dc _ Cicéron, au prologue de son exposition du Timée, ou Nigidius _ · tigure comme l’un des interlocuteurs (/vLLÉÉ.C7l1î)l ille vir quum · _ ceteris artibus quzelquidem dignaz libere essent, ornatus omnibus, turn acer investigator et altigens earum rerum qua: a natura invo- - lutaz ’ridentur). On y lit que quand le consulaire se rendit eu Cilicie, Nigidius, qui venait dc quitter son gouvernement, l’attendit - à Ephèse, ou Cratippe vint aussi le retrouver. — Nous connaissons . _ par des fragments assez nombreux, je le répète, les Gommentaril ’ Grammatrlci de Nigidius, en 30 livres: on cite aussi de lui une , . étude: de Sphœra barbarica et grarcantca, et divers autres traités: . de animalibus .· de hominum naturalibus (des organes génitaux de ’ . Fhomme) : de eztis : de auguriis; dejventts,-de Deis, etc.· — Nous renvoyons entin le lecteur à une lettre touchante de Cicéron, · réconfortant Nigidius dans son exil (ad famit. 4 13); et nous signalerons aux curieux d’érudition, le travail de Burtgny, ménî. , de l’Académ. des inscrlpt. et belles-lettres, 29, p. 190, ainsi que . .l’étude plus récente de Hertz : de Publ. Nigidii Figutistudtis atque _ opertbus. Berlin, 1845.] · · . ` _ .

  • · [V. VII. pp. 66 et s.] ’ ·

2 [Cicéron lui·méme avait la sienne. Ad., Attéc. passimn —· Mais ` · les Romains coufoudiront bientôtlos gymnases et. les palestres. L’un ` et l’autre mot chez eux devinrent synonymes.] · _ _