Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/272

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260 LIVRE V, CHAPITRE XII _ Pas plus que le poème didactique de Lucrèce, les esquisses m0r21l8S de VMTOU nc firent école I aux 03.11SBS . ` ' Sccumjcrentes tcgulas, ramos, syros. At nos caduci, naufragi nt ciconiœ u ‘ · Qnarum bipennis fulminis plnmeas vapor 'Perussil alte, mœsti in tcrram cecidimus. « Soudain, vers le temps de minuit, quand, au loin, émaillé de » feux scintillants, le ciel montre les chœurs des astres, tout à coup' » les nuées chargées recouvrent la voûte d’or de leur voile » froid et humide : elles vomissent l’eau à tlots sur les mortels, » ici bas; et les vents, enfants furieux du septentrion, se préci- » pitent du pôle glacé; ils emportent tout; les tuiles. les branches » et les débris! Cependant, écrasés, naufragés, pareils à la troupe n des cigognes, l’aile brûlée par l’éclair à la double pointe, nous _ » tombons tristement à terre! » Ailleurs, dans la « ville humaine (Anthropopolts) ¤>, il s’écrie : « Ni l’or, ni les trésors ne te font la poitrine libre; les mou- » tagnes d’or du Perse, laissent le mortel en butte aux soucis et zl »» la crainte: et les portiques du riche Crassus ne t’en exemptent pas l » ‘ Non jit thesauris, non auro pecçus solulum .~ Non animis dcmunt cnras ac relligiones ` Persarum montes, non divitis atria Crassi. · _ Notre poète n'est pas moins heureux dans les vers légers. Dans la satire intitulée « au Pot sa mesure ai (p. 254), nous lisons un ~ joli éloge du vin.

 Vino nihil jucundius lquisguam bibit: _ `

Hoc œgritudincm ad medcndam invenerunt ; Hoc hilaritatis dulce scminarium, Hoc continct coagulnm convivial « Le vin pour tous estla plus agréable boisson! ll est le remède » qui guérit le malade. Il est la douce semence dela joie; il est lc ¤ ciment qui unit les convives! » Ailleurs eutln, dans la « machine a forcr le monde (p. 257), » le voyageur qui revient au pays natal, clôt par ces mots son adresse aux matelots : ' Dctis habenas animœ leni, Dum ventus vos jîamine sudo , Suavcm ad patriam perducit! u Laissez carrière au doux zéphyre, tandis que son aile légère » nous ramène dans la chère patrie! » `