Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/274

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

262 LIVRE V, CHAPITRE XII L-h,,,.,,,,_ Rome n’a jamais possédé l’histoire critique et nationale - des temps classiques d’Atl1enes, l’histoire universelle telle » meules hautes et fournies réjouissent le cœur du cultivateur. La a aussi l’hospitalité règne encore , et quiconque a sucéle lait d’une » mere est le bienvenu. Chambre an pain, tonneaux a vin, saucis- » sons pendus en foule à la poutre, clefs et serru1·e, tout est mis au , » service dn voyageur, et les plats s’entassent devant lui : rassasié » bientôt, l’hôte est assis,- ne regardant ni devant, ai derrière, . » joyeux et approuvant de la tete, devant le feu de la cuisine. Va- »·t·il se coucher, on étend pour lui les plus chaudes peaux de » brebis à la double toison. Ici, l’on obéit, en bon citoyen, à lajuste » loi qui ne fait jamais tort a l’innocent par défaveur, et par » faveur ne pardonne jamais au coupable. Ici l’on ne dit point de » mal du prochain! Ici, on ne salit point le foyer sacré avec les _ » pieds! Mais on honore les 'Dieux par le recueillement et les n sacrifices: on offre au dieu Iare son morceau de viande sur la » petite assiette à ce destinée, et quand meurt le maitre, .on accom- » pagne sa biere des prières déjà dites aux funérailles du père etdc » l’ateul, » · Dans une autre satire, un « Maître des anciens (Gcroniodidas- calus), » se présente : la dépravation des temps en fait sentir le besoin plus que d’un maitre de la jeunesse. Il enseigne « comment » autrefois tout était chaste et pieux dans Rome, » tandis qu'au- jourd’hui les choses sont bien changées. « Mon œil me trompe·t-il? ' » Ne vois-je pas des esclaves en armes contre leurs maitres? «— » Jadis, quiconque ne se présentait pas il la levée des milices, était ' ' » vendu à Pétranger comme esclave: maintenant le censeu1· de l’aris- » tocratie (IV, p. 53. V, p. 37/.1. VI, p. 243, VII, p. I72), qui laisse · il faire les lâches, et laisse tout se perdre, est appelé un grand » homme (magnum ccnsorcm cssc) : il récolte l’éloge, dès qu’il ne » vise point à se faire un nom en tracassant ses concitoyens! — » Jadis le paysan romain se faisait raser une fois la semaine » [entre deux nondinesj ; maintenant l’esclave des champs ne ·~ »·se trouve jamais assez propret. — Jadis, on trouvait sur le ii domaine une grange pour dix récoltes, de vastes·celliers pour n les tonneaux, et des pressoirs à l’avenant; actuellement le » maitre a des troupes de paons, il incruste ses portes de bois de `» cyprès d’Afrique. Jadis la ménagère tilait la laine de ses mains, » touten ayant I’œil au feu età la'marmite,_et veillant à ce que la » purée ne hrùlàt pas: aujourd’hui n (et nous prenons ceci dans une autre satire) u la fille mendie de son père une livre pesant n de joyaux, et la femme un boisseau de perles de son mari. Jadis, » dans la nuit des noces, l'homme se tenait coi et niais:aujourd’hui ·> la femme se donne au premier bon cocher venu. Jadis les enfants » étaient l’orgueil de la femme; aujourd’hui, quand le 1nari sou- » haitedes enfants, celle·ci de répondre : ne sais—tu pas ce que dit » Enuius : ¤= Mieux vaut exposer sa vie dans trois batailles, qu’engendrer