Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/303

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

` ART 291 I 4 jour le reproche qu'il avait trahi ses devoirs de chef d’armée pour le seul interêt de son dilettantisme ~ artistique. Les curieux gr affluaient comme aujour- W · d’hui à la villa Borghèse, et comme aujourd’hui aussi se plaignaient de l’internement, de l’emprisonnement des ‘ _trésors _de l’art dans les palais et les campagnes des grands, où 'la visite' en était difficile et exigeait d*ha- bitude une autorisation particulière accordée par le · maitre. - En revanche, les bâtiments publics ne s'é- taient en aucune façon enrichis des œuvres des illustres sculpteurs ou peintres de la eme; GL dans.la plupart des temples de Rome on en etait encore aux vieilles , ` statueside bois des dieux. Quant à lapratique des arts, Rome n’a rien produit qui vaille d’être nommé : a, peine _. dans tout le siècle posséde-tielle un seul statuaireou · peintre dont le nom soit resté; je veux parler d’un certain · _ Arelllus dont les œuvres faisaient fureur. Non qu’elles eussent un vrai mérite plastique , —mais le maitre roué l A A a ses figures de déesses prêtait la ressemblance exacte de ses maîtresses du jour. · “ · U — A lîintérieur des maisons, et au grand air de_ la vie , ' publique, la musique et la danse croissent en faveur. ‘ , Nous avons vu que la musique-scénique et le balletse sont _L¤ danse créé'au théâtre un rôle indépendant et considérable °H° m°'i°°°' (p. 233). Ajoutons à cette indication un autre fait non, _ moins important. Désormais, le théatre public s’ouvre A fréquemment aux représentations données par les musi- ciens, les danseurs et declam_ateurs venus de Grèce, pareils a ceux qui parcouraient depuis longtemps l`Asie Mineure, et toutes les contrées helléniques ou helléni- · santes 2. Ces mêmes musiciens, danseurs et danseuses,

  • [Sic, au texte.- Plin. hist. n. 35, 37.] '

? [On se rappelle la scène décrite par Plutarque; et les Bacchantcs d’Euripide jouées par des comédiens grecs devant le roi Parthe, au moment où on lui apporte la tete de Crassus, VII, p. l89]. Les « Jeux grecs, » en effet, rfétaientpas seulement à la mode dans les villes