Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/79

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VIEILLE RÉPUBLIQUE, NOUVELLE MONARCHIE 67 _ L ‘ il estconsul pourcinq, puis pour dix ans ;une fois même il est consul sans collègue (709). _Pareillement, sans 45 av. 1.-0. prendre nominalement le tribunat du peuple, il a assumé ‘ sur lui en 706, et pour la vie, un pouvoir egal au pouvoir as. ` ' tribunicien. Bientôt il. occupe la première place et il vote le premier dans le sénat l, et entin (708), il est lmperator ac. perpétuel 2. Pour ce qui est de la direction suprême du · culte, il n’eut pas besoin qu’el|e lui fût conférée, puisque - déjà il était grand pontife (VI, p. 322) : en revanche, il' ·_ se fit nommer du second grand college de prêtres, il · ' fut augure. ·. . A A cet amas bizarre d’honneurs civils et sacerdotaux, . une multitude de lois et de sénatus-consultes plus divers encore vint ajouter le droit dedêciderla paix et _la guerre " " sans rogation au sénat et au peuple, la libre disposition des armées et du trésor, la nomination des prêteurs des provinces, la présentation avec effet obligatoire à une · - partie des magistratures "urbaines, la conduite des élec- tions dansles comices centuriates, les nominations au pa- triciat, enfin toute une série d'attributions extraordinaires de même nature, sans compter les honneurs plus vides, les 'décorations, le titre de Père de la Patrie, sans compter son 12 [ll a son siége entre les deux consuls, quand il n’est pas - consul lui-même (V. in/ra, p. 7l). — ll donne le signal aux jeux. _ -— Dio.43, 14.] - — · ` 2.- [Lc titre d’Imperalor, sous la république, était décerné au général victorieux, et prenait tin, des lors, en même temps 'que le ` commandement (lmperium). César, durant son proconsulat des . Gaules, l’avait donc porté en la manière accoutumée: mais c’était chose nouvelle que de le conserver après ses campagnes militaires, · après la célébration de son triomphe. Ici se trouve en germe·la _ distinction future d’un double titre d’Imperal0r, l’un permanent, qui preeédera plus tard le inom du titulaire, et 1’autre à temps, , susceptible de collation itérative, et qui se place apres le nom. · Aussi nous voyons que César, déjà lmperalor perpétuel, n’en etait · pas moins acclame lmperalor sur le champ de bataille, au jour de ` ses victoires : toutefois il n’a jamais porté ce titre en prétixe lui- - ‘ même : il s’appelait et se faisait appeler: Omar imperalor, sans · · mettre ai la suite le chitfre dénominateur des collations successives. Suet. Oœs. 76.Dio. 93, 44.] . ` '