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CIMETIÈRES CATHOLIQUES DE MONTRÉAL

souffrent en purgatoire des douleurs que nulle plume ne saurait décrire. Sainte Catherine de Gênes écrivait à ce sujet : « Elles voient avec certitude ce qu’est devant Dieu le plus petit empêchement causé par les restes du péché, et que c’est par nécessité de justice qu’il retarde le plein rassasiement de leur instinct béatifique. De cette vue naît en elles un feu d’une ardeur extrême, et semblable à celui de l’enfer, sauf la tache ou la coulpe du péché. » (Purgatoire iii.)

Espérons que les considérations qui précèdent raviveront le zèle pour l’œuvre d’Union de Prières. Qu’elle croisse de plus en plus non seulement au sein de la ville, de nos campagnes, mais qu’elle répande au loin ses bienfaits !… Par l’accomplissement des pieux devoirs qu’elle nous impose, nous pourrons dire avec saint Bernard, pleurant la mort de son frère Gérald : « Ô mère de la tristesse, ô mort, te voilà forcée d’abreuver l’âme aux sources des joies éternelles ! Ennemie de la gloire, malgré toi tu ouvres le séjour de la gloire ![1] »

  1. Ce dernier chapitre et la conclusion suivante sont dûs entièrement à M. l’abbé Beaubien.

    S. M.