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CIMETIÈRES CATHOLIQUES DE MONTREAL

lins, plongés dans la douleur, pleurent celui qu’ils viennent de perdre et qui laisse après lui un vide affreux.

Tout à coup, le bruit des sanglots est suspendu. Le Dieu de la vie fait entendre sa voix. Il dit : « Ne vous attristez pas, comme si vous n’aviez plus d’espérance. La mort n’est pas la fin de la vie. Le père que vous pleurez n’est pas mort : il dort. La sœur que vous pleurez n’est pas morte : elle dort : Non est mortua, sed dormit.

« Ouvriers du père de famille, ils ont fini leur journée, et ils se reposent de leurs travaux. De mortels, ils sont devenus immortels. Ils vous attendent : vous les reverrez. Ils étaient à moi dans la vie, ils sont à moi dans la mort. J’ai tout créé et je n’anéantis rien. Je ne suis pas seulement la création, je suis la résurrection et la vie. »

La mort n’est pas la mort : cette parole tombée du ciel, était trop précieuse pour que l’Église catholique ne l’ait pas recueillie avec un soin jaloux. Personne ne la redit plus souvent, avec une éloquence plus touchante, avec une autorité plus haute. Mais c’est à l’heure des grandes tristesses, parce que c’est l’heure des grandes sépa-