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VI

Lundi, 19 octobre. — Suite de ce fameux journal. — Visite à l’Époque. Il paraît qu’il s’y fait un tas de révolutions administratives. C’est drôle, mais je suis calme sur ce volcan !


Mardi. — Travaillé pour le Livre des familles. En outre, je me suis mis au régime d’absorber un roman par jour. C’est un excellent système, et cela m’excite beaucoup. Puis, j’y trouve des idées à côté.

Culture de l’Époque. Visite de Houzé. Je le houspille dans le but de me payer mon roman plus cher.


Mercredi. — Je porte mes épreuves de Lilette corrigées à l’Époque. Le soir, je vais me promener passage des Panoramas. .. Provincial, tu ignores le passage des Panoramas !


Jeudi. — J’achète un pâté et je le dévore seul. Je vais voir ensuite dans un bouge de la rue Saint-Denis répéter le Mariage au Tambour par des comédiens ambulants, au nombre desquels figure Alexandre Panot.

Je fais ma Revue de Paris pour l’Artiste.

Mœurs parisiennes. — Ce qui me désole, c’est qu’il n’y a pas de bon curaçao à Paris.


Vendredi. — Je demande de l’argent à l’Artiste, qui me renvoie derechef à la semaine prochaine… Oh ! oh ! Je tombe alors sur Houzé, qui est ma providence !

Joël vient me voir. On lui propose une place d’instituteur en Russie. Sérieusement. Cela le tente. Le knout tous les jours, et douze cents francs par an. Il fera un roman Saint-Péters-