parut le jour même où Noriac commençait la publication du 101e Régiment, un succès !
L’ancien Figaro, publié sous la Restauration et dirigé par H. de Latouche et Nestor Roqueplan, avait été « un journal frondeur, batailleur, antiromantique, dépensant beaucoup d’esprit et de malice… ».
Le nouveau Figaro, fondé par M. de Villemessant, parut le 2 avril 1854 : ce fut, dès le premier jour, un journal de combat, ainsi que l’avait été son aîné.
Hebdomadaire d’abord, puis bi-hebdomadaire, le Figaro ne devint quotidien qu’en 1866.
Que d’esprit et de talent dépensés en menue monnaie dans les colonnes de ce journal ! Que de belles pages avidement parcourues, envolées et oubliées ! et quel beau livre d’or on écrirait, quel tableau d’honneur on dresserait avec ces noms aujourd’hui disparus : Villemot, Jouvin, Lespès, de Pêne, Albéric Second, Edmond About, Alfred Delvau, etc. Avoir marqué sa place parmi ceux-là ne sera pas un des moindres titres littéraires de Cliarles Monselet, et l’avenir devra compter avec le journalisme — voire même le petit journalisme — du xixe siècle.