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SA VIE, SON ŒUVRE

» Quelque temps après, Victor Hugo transportait ses pénates de la rue Pigalle à la rue de Clichy : les invitations deviennent alors plus pressantes, les billets se suivent, très rapprochés :


2 mars 1877.

Quelle page charmante je viens de lire ! J’ai bien envie de vous serrer la main. Voulez-vous venir dîner avec vus amis de la rue de Clichy, jeudi, 8 mars. Vous savez que vous nous ferez ions heureux et charmés.

Tuus ex imo.
V. H.


17 mai 1877.

Vous comprenez, n’est-ce pas, que j’ai besoin de serrer la main qui a écrit sur moi cette belle, noble et cordiale page ? Soyez assez bon, ô le plus charmant des confrères, pour venir dîner lundi prochain 24 avec vos amis de la rue de Clichy.

M. Georges vous salue, Mlle Jeanne vous embrasse et moi je vous aime.

V. H.


Enfin, après un temps d’arrêt :


7 octobre 1879.

Vous écrivez à mon sujet de si charmantes choses que j’ai bonne envie de vous gronder. Pourquoi ne plus me voir ? que vous ai-je fait ? ce que vous imprimez de moi, je le dis de vous. Donc, venez dîner avec moi samedi prochain 11 octobre. Ce sera la paix faite.

Tuus.
Victor Hugo.


»… L’excellent homme ! on va le voir maintenant insister en vers :


Que chez nous désormais chaque jeudi t’amène !
Et je m’adresse à Dieu lui-même et je lui dis :
            Fais-nous la semaine
            Des quatre jeudis.

V. H.

» Je saurais difficilement rendre l’épanouissement qui se lit en moi, ajoute Monselet, à la réception de ce quatrain.