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l’ai toujours envie de mettre cette adresse : « Monsieur Charles Voltaire, quai Monselet, » Nous n’apprendrons rien à personne bd rappelanl que Sainte-Beuve lui a consacré une de ses meilleures causeries du Lundi. Charles Monselet ne courait pas après la popularité ; il n’a jamais écrit que pour une petite élite de délicats et de bibliophiles dont il a fait la joie. Car ils oui tous dans leur bibliothèque ces petits livres aujourd’hui rarissimes qui s’appellenl la Lorgnette, les Tréteaux, Portraits après <l< : <rs, les Oubliés et Dédaignés, le Théâtre du Figaro, Gastronomie, etc.
» ... La mort de Charles Monselet est un vrai deuil pour les lettres. Il laisse des pages exquises, des livres qui sont d’un rare régal, où circule un esprit des plus lins, où voltige une ironie on ne peut plus française. Son souvenir vivra parmi tous les gourmets littéraires.
» Ici il comptait de nombreux et solides amis, qui ont été douloureusement surpris en apprenant que la maladie avait eu raison de l’aimable et spirituel écrivain. Il aimait lui-même Marseille jusqu’à l’adoration et se faisait un plaisir de rechercher tout ce qui se publiait sur la Provence. Sa mort sera donc aussi vivement ressentie dans notre région qu’à Paris.
» Horace Bertin. >•
Sémaphore, 22 mai 1888.)
« Il eut, en efïet, tout l’esprit galant du xviii siècle, avec un excès que nous devons réprouver dans la note gaillarde et friponne ; mais que de verve, de malice spontanée, d’esprit décoché sans méchanceté] Certes, il s’était trompé de siècle et, venu trop tard, il s’en consolait en vivant par la pensée avec ses vrais frères, les petits conteurs du temps défunt, qu’il essaya même de faire revivre en de fines études.
si dans ce commerce avec eux qu’il prit son goût des éditions luxueuses et rares pour les livres des autres et aussi pour les siens, car chacun de ses ouvrages est une curiosité
