Page:Monselet - La Franc-maçonnerie des femmes, 1861.djvu/156

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

CHAPITRE III

Toutes pour une, une pour toutes.


Il nous est nécessaire de revenir un peu sur nos pas, et de nous reporter au lendemain du jour où le comte d’Ingrande avait promis à Pandore de s’absenter de Paris pendant trois mois.

Bien que cette dernière fantaisie dépassât en excentricité toutes celles auxquelles il était accoutumé à souscrire, le comte, scrupuleux observateur de sa promesse, n’en faisait pas moins ses préparatifs de départ, lorsqu’on vint lui annoncer qu’une femme de chambre demandait à être introduite.

C’était Fanny, la suivante de Pandore. On se souvient peut-être que le comte d’Ingrande, en lui mettant un louis dans la main, la veille, lui en avait promis autant si elle parvenait à se procurer une lettre dont l’enveloppe, et principalement le cachet emblématique, avaient fortement excité sa curiosité. Aussi ne dissimula-t-il pas sa satisfaction lorsqu’il vit paraître la petite femme de chambre.