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CHAPITRE XXVII

Le serment


Le plus profond silence avait succédé aux causeries particulières ; chaque femme s’était assise à sa place. Mme de Pressigny, que nous ne désignerons plus que par son titre de grande-maîtresse, siégeait sur le trône aux colonnes roses. Elle portait en sautoir un cordon bleu moiré où pendait une truelle d’or, insigne de son grade.

Les pratiques auxquelles nous allons faire assister nos lecteurs sont, à quelques variantes près, les mêmes qu’au dix-septième et au dix-huitième siècles. Nous avons dit que la Franc-maçonnerie des femmes avait emprunté une grande partie de ses cérémonies et de ses épreuves à la Franc-maçonnerie des hommes. Cela est si vrai que, il y a soixante-dix-sept ans environ, une fusion fut tentée entre les deux sectes et reçut même un commencement d’accomplissement, sous la double présidence de la vice-reine de Naples et de S.A. le duc de Chartres, souverain grand-maître de toutes les loges.

Nous n’avons pas ici à élever une thèse à propos de ces pratiques,