Page:Monselet - La Franc-maçonnerie des femmes, 1861.djvu/374

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Le bandeau tomba, et chacune put admirer le visage de la jeune femme, qui paraissait fortement émue.

— Venez à moi, lui dit la grande-maîtresse, et répondez à mes demandes.

— Je suis prête.

— Chassée du jardin d’Éden, comment avez-vous pu rentrer dans le temple ?

— Par l’arche de Noé, première grâce que le ciel accorda au monde.

— Quel oiseau sortit le premier de l’arche ?

— Le corbeau, qui ne revint point.

— Quel fut le second ?

— La colombe, qui rapporta le gage de la paix, c’est-à-dire une branche d’olivier.

— L’arche de Noé peut donc être considérée comme la première loge de la Franc-maçonnerie ?

— Évidemment.

— Quelles furent la troisième et la quatrième ?

— La tour de Babel, monument de l’orgueil et de la folie des hommes, et le temple de Jérusalem, loge de la perfection.

— Que représente la grande-maîtresse ?

— Séphora, la femme de Moïse.

— Que représentent la sœur inspectrice et la sœur dépositaire ?

— La sœur de Moïse et la femme d’Aaron.

— Que nous apprend l’exemple de la femme de Loth changée en statue de sel ?

— La soumission.

— Donnez-moi le mot de passe.

— Beth-Abara.

— Que veut-il dire ?

— Maison de passage.

— Et le mot de grande-maîtresse ?

— Avoth-Jaïr, ou éclatante lumière.

— Comment se fait le signe de reconnaissance ?

— Il se fait en portant la main gauche sur la poitrine et en