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CHAPITRE XXIX

Le piège.


Un dîner au Café Anglais exige une apparition dans une loge au théâtre et un tour au Cercle. Le comte d’Ingrande et Philippe Beyle connaissaient trop bien le code de la vie mondaine pour essayer de se soustraire à ces deux principaux articles. Vers onze heures, ils entrèrent au Club, avec l’intention d’y distribuer deux ou trois poignées de main, de s’y déganter, de s’y reganter et de partir. Rien de plus sagement résolu, comme on voit. Le hasard voulut que ce soir-là ils entrassent dans une pièce où l’on jouait.

Machinalement, ils prirent place à une table de jeu, autour de laquelle des hommes vraiment supérieurs par l’intelligence étaient confondus avec quelques-unes de ces nullités facétieuses qui n’ont d’autre mérite que celui de savoir se ruiner en souriant, dussent-elles, au premier jour de pauvreté, se brûler paisiblement la cervelle entre un dernier cigare et une dernière grimace.