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CHAPITRE XXXIV

Dernière entrevue


Un matin, un homme vêtu de noir, triste, sévère et dont la pâleur accusait une longue convalescence, se présenta chez Mme la marquise de Pressigny. C’était Philippe Beyle. Elle lui tendit la main sans mot dire ; mais lui resta debout et ne parut pas s’apercevoir du mouvement de la marquise.

— Qu’avez-vous, Philippe ? lui demanda-t-elle ; est-ce que les larmes que nous avons versées sur l’ange qui n’est plus n’ont pas cimenté entre nous les liens de famille ?

— Les larmes que nous avons versées, madame, avaient une source différente. Les vôtres jaillissaient sans doute du repentir.

— Du repentir, Philippe ? je ne comprends pas vos paroles.

— N’êtes-vous pas le premier auteur de la mort d’Amélie ?

— Moi ! s’écria la marquise stupéfaite.

— Si ce n’est la tante, c’est du moins la grande-maîtresse.