Page:Monselet - Le Marquis de Villemer par George Sand, paru dans Le Figaro, 14 novembre 1861.djvu/13

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dante, au Journal des Débats, au Constitutionnel, partout enfin. M. Buloz n’eut pas assez de voix pour déplorer cette éclipse d’un si beau génie (éclipse pendant laquelle se produisaient les premiers volumes de Consuelo, Jeanne, la Petite Fadette, etc.) Oubliant qu’il avait publié Spiridion et Mauprat, il trouva déplorables les nouvelles tendances de son romancier égaré.

Aujourd’hui, madame Sand est rentrée au bercail, c’est-à-dire à la Revue des Deux Mondes. L’éclipse est finie. M. Buloz se frotte les mains et juge que rien n’est comparable à Elle et Lui, si ce n’est l’Homme de neige. Qui donc parlait de doctrines subversives ? L’heureux directeur a publié l’an dernier le Marquis de Villemer, et il s’en montre justement glorieux ; il sourit, il répète : « La Revue obtient un grand succès ; la Revue préoccupe l’Académie ; la Revue a failli obtenir le prix de vingt mille francs ! » De là à voir madame Sand en progrès, la pente est aisée et toute naturelle.