Page:Monselet - Les Aveux d’un pamphlétaire, 1854.djvu/101

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— Oh ! oh ! qu’il ne se dérange pas ; il me connaît de réputation, cela suffit.

— Taille noble et jambe fine, Œil brillant et réjoui ; Voilà comme j’imagine Le chevalier de Mouhy.

— Hum !… hum ! dit le chevalier en faisant la grimace ; il y a un peu à rabattre.

— Qu’il doit inspirer d’alarmes À tout amant, tout mari ! Comment résister aux charmes Du chevalier de Mouhy !

— Dans ma jeunesse, je ne dis pas… mais avec l’âge on se range ; d’ailleurs, il faut de la morale.

— Puissent donc les destinées Conserver gras et fleuri, Pendant de longues années, Le chevalier de Mouhy.

Ici finit la mystification, qui, racontée par Champcenetz dans plusieurs sociétés, fit longtemps rire aux dépens du bonhomme.

Le chevalier de Mouhy mourut en 1784, à l’âge