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LE COUSIN JACQUES.

sentation aux autres théâtres, et maintenant que le tems est rafraîchi et qu’il pleut, on les laisse là. Ne vaut-il pas mieux faire mes Lunes que de travailler en pure perte pour le théâtre ?

« Je parle à un ami, et je suis certain qu’il appréciera mes réflexions. Je suis à votre service en tout et partout. Les Lunes vous sont ouvertes, et vous y placerez ce que vous voudrez ; mais pour aller subir des mortifications au théâtre et m’échauffer la bile sur un succès incertain, néant.

« Votre Mariage singulier vous dédommagera sans doute de cette petite privation. On dit que le sujet et l’intrigue en sont parfaits, et que c’est ce que vous avez de mieux. Que ne le donnez-vous ?

« Pardonnez, mon cher Favart, ma franchise à mon amitié. Je connais tous vos talens, qui n’ont pas besoin des miens, et ils sont aujourd’hui une raison de plus par qui j’espère un succès de ma démarche.

« Je suis, avec l’amitié sincère que je vous ai vouée,

« Votre serviteur et ami,
« Beffroy de Reigny. »


BIBLIOGRAPHIE

On chercherait vainement ailleurs qu’ici un catalogue exact et complet de l’œuvre du Cousin Jacques. C’est pourquoi nous croyons faire une chose utile en créant pour lui une exception. Le lecteur verra par là, sans que nous essayons de nous faire un mérite de ce qui n’est chez nous qu’une aptitude, ce qu’il