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GORJY.

quête. Afin d’aplanir et d’abréger le sentier difficile qui y conduit, de nombreux ouvriers se sont mis à travailler à un nivellement absolu. Désireux de connaître le progrès des travaux, i’Ann’quin bredouille emprunte un télescope, et comme on le lui abandonne un peu plus longtemps que la dernière fois, voici ce qu’il distingue : — Un temple, si l’on peut ainsi appeler un bâtiment où il n’y a aucun ordre ; des socles en chapiteaux, des entablements sur le terrain, des soubassements dans le faîte, des colonnes transversales et des corniches perpendiculaires, un râtelier sur un autel, du sang dans l’encensoir, une tête de mort à la place d’une lampe ; — un prêcheur dans un tonneau plein de vin et gesticulant avec un sabre ; — enfin, une foule effrénée de druides, de derviches, de brames, de rabbins, de corybantes, dansant, sautant, tonnant, trépignant et faisant entendre les cris de Jéhova, d’Allah, d’Évohé, de Goddam. Ne concevant rien à cela, i’Ann’quin Bredouille veut s’éclairer par l’inscription de l’édifice. Il voit, comme autrefois, d’abord un L ; ensuite un I ; mais cela changeait à la troisième lettre, qui était un C, et les deux suivantes étaient un E et une N. Comme autrefois, il n’en peut voir davantage.

Ici finit le deuxième volume ; les quatre autres parurent presque immédiatement après.