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XV

DES .III. DAMES

QUI TROUVERENT L’ANEL.
Manuscrit F. Fr. 837, f. 118 ro à 119 vo.[1]

1
Oiez, seignor, un bon fablel.
Uns clers le fist por un anel
Que .III. dames .I. main trovèrent.
Entre eles .III. Jhesu jurèrent
5Que icele l’anel auroit
Qui son mari mieux guileroit
Por fère à son ami son buen,
L’anel auroit et seroit sien.
La première se porpenssa
10En quel guise l’anel aura.
Son ami a tantost mandé ;
Quant il sot qu’el l’a comandé,
Si vint à li delivrement,
Quar il l’amoit moult durement,
15Et ele lui, si n’ot pas tort.
Del meillor vin et del plus fort
C’on pot trover en cele terre
Fist la dame maintenant querre,
Et si ot quis dras moniaus

  1. XV. — Des .III. Dames qui trouverent l’anel, p. 168.

    Publié par Barbazan, II, 86 ; par Méon, III, 220-229 ; et donné en extrait par Legrand d’Aussy, IV, 192-195. — Ce fabliau a pour auteur Haisiau (Hist. littéraire, XXIII, 134).