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Discours

ni prolixes ni trop nombreuſes. Ce n’eſt pas, comme on le verra de reſte, que l’on n’eût pû les multiplier bien davantage, & même les charger de réflexions ; mais en ſe bornant au pur néceſſaire, on a voulu s’éloigner de l’excès de ces commentaires diffus où l’érudition littéraire, & quelquefois philoſophique, eſt prodiguée ſans intérêt pour l’Auteur qu’il s’agit d’entendre, ainſi que ſans beaucoup de fruit pour ceux qui le cherchent, & ne cherchent point autre choſe. Il ne falloit peut-être pas un déſintéreſſement médiocre pour réſiſter à la tentation de ſe livrer à toutes ſes idées, à ſa verve, en commentant un écrit de Montaigne ; & je ne ſai ſi l’on ne doit pas nous tenir